perigraphy
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croquis de simulation, 2018
marques au sol - vue aérienne
Le point de départ de ce projet est une réflexion sur la migration ; le déplacement des individus d’un lieu de vie à un autre ; la contrainte ; la prise de décision et les choix possibles, limités, dans un contexte donné.

De là est née l’envie de trouver un mode de représentation corporel. Il s’agit de recherches et d’expérimentations à partir des notions de limite, de frontière et de territoire. Elles constituent le fil conducteur de ce projet.

Comment deux individus (ou plus) se comportent-ils lorsqu’ils sont dépendants l’un de l’autre? Pourquoi et comment s’approprier un espace, revendiquer un territoire, tantôt en s’opposant, tantôt en coopérant avec l’autre? Le franchissement d’une limite ou la disparition de celle-ci conduit-elle inévitablement à une crise?

'perigraphy' renvoie au tracé de la main (en grec ancien γράφω - gráphô : écrire, dessiner) et à la périphérie : une ligne qui délimite une surface, un périmètre.

Déroulement : deux intervenant.e.s (ou plus) sont attaché.e.s à une seule et même corde, celle-ci passe par un anneau de fixation. Les intervenant.e.s évoluent autour de ce point central.

La consigne est donnée à chacun.e de s’approprier le territoire le plus grand possible, tantôt en coopérant, tantôt en s’opposant les un.e.s aux autres, sans communiquer autrement que par le déplacement - ou non - de leur corps (la parole est proscrite dans cette expérience). Elles/ils disposent chacun.e d'une craie blanche.

Elles/ils sont limité.e.s dans leurs mouvements et interdépendant.e.s les un.e.s des autres. Lorsque l’un.e s’éloigne du point central, les autres y sont inévitablement attirés. Les intervenant.e.s évoluent de manière improvisée, sans parcours ou rythme préalablement déterminé.